La sixième extinction de masse des espèces de l’histoire de l’humanité est en cours. Scientifiques et diplomates de plus de 130 pays sont réunis du lundi 29 avril au samedi 4 mai, à Paris, pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans.
« Les populations peuvent se reconstituer mais les espèces, une fois qu’elles ont disparu, elles ne réapparaissent pas », a martelé Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS et à l’Université Paris-Sud, lundi 29 avril sur franceinfo. « On n’est pas dans ‘Jurassic Park’, on ne sait pas faire revivre des espèces qui ont disparu », a insisté le scientifique. Et là, c’est beaucoup plus dramatique parce qu’on perd des centaines d’espèces tous les ans à travers le monde. » Aucun continent n’est épargné. « C’est bien le problème », a expliqué l’écologue. On est face à une menace globale de notre impact sur notre planète, sur le vivant, et c’est la faute uniquement de l’Homme, de manière directe ou indirecte. »
« 10 millions d’années » pour reconstituer la biodiversité
La « première différence » avec l’ère jurassique, a expliqué Franck Courchamp, c’est qu’aujourd’hui les extinctions se font en quelques décennies. « La deuxième différence, c’est qu’à l’époque des dinosaures, on n’était pas là. Le fait que la biodiversité disparaisse, c’est évidemment un problème, mais elle va se reconstituer : elle va mettre à peu près 10 millions d’années. Par contre, nous, on dépend de la biodiversité », a-t-il rappelé.
Source : France Info