La France compte plus de 500 loups. Même si le chiffre n’est pas encore tout-à-fait officiel, l’Etat s’organise et présente ce mardi une série de mesures pour protéger les troupeaux et contenir la croissance démographique de cet animal protégé. Le présidentEmmanuel Macron avait vendu la mèche en mars, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) doit l’officialiser début juin : le nombre de loups a probablement dépassé les 500 adultes en sortie d’hiver.
Ce nombre correspond au seuil minimum de viabilité du « Canis lupus » classé vulnérable sur la liste rouge française de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et protégé au niveau français et européen.
Le plan loup actuel du gouvernement prévoyait d’atteindre ce seuil en 2023. Face à l’expansion plus rapide de l’animal, le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, en charge du dossier, dévoilera ce mardi de nouvelles mesures. La plus emblématique, déjà annoncée par Emmanuel Macron en mars, est le relèvement du niveau de tirs des loups de 10-12% à 17-19% de la population.
Ce pourcentage a été fixé après consultation de l’ONCFS et du Muséum national d’histoire naturelle. « La population de loups a augmenté d’environ 13% en 2018, alors qu’on a tiré plus de 12% de loups », constate Murielle Guinot-Ghestem, de l’ONCFS.
La préoccupation principale des pouvoirs publics, comme des éleveurs et même d’associations de protection des animaux pour différentes raisons, est de limiter les attaques du prédateur, éradiqué dans l’Hexagone dans les années 1930 et revenu naturellement par l’Italie au début des années 1990.
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