La pointe du Cap-Ferret est un site d’exception en Europe et voit passer jusqu’à 200 espèces migratrices au cours de l’automne.
Les particuliers sont accompagnés par des ornithologues et suivent un protocole établi.
La migration des oiseaux a déjà démarré pour certaines espèces et va se poursuivre jusqu’à la mi-novembre.
C’est à un « spectacle assez dingue » que la LPO (Ligue de protection des oiseaux) convie. L’association recherche en effet des volontaires pour participer au suivi des espèces migratrices passant par la pointe du Cap-Ferret, du 1er septembre au 15 novembre.
« Parfois, on peut voir plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux dans la journée, avec une grande diversité d’espèces », insiste Serge Barande, administrateur de la LPO. « On apprend plein de choses, et dans un cadre naturel d’exception. » N’importe qui peut participer : « Il n’y a pas besoin de connaissances particulières car en quelques jours on arrive à reconnaître les principales espèces. » Les bénévoles sont de surcroît accompagnés par des ornithologues qui permettent de suivre un protocole d’identification établi.
Jusqu’à 200 espèces comptabilisées au cours de l’automne
Car, attention, le travail demandé est très sérieux, et peut prendre plusieurs jours (une possibilité de logement est proposée aux écovolontaires à partir du 15 septembre). Le suivi de la migration, initié en 1993 et suspendu en 2013 « par manque de moyens financiers », est un véritable enjeu environnemental, surtout au regard de l’intérêt du site du Cap-Ferret. C’est pourquoi la LPO veut le relancer avec l’aide de bénévoles.
De par sa situation géographique, la pointe du Cap-Ferret est un couloir de passage incontournable pour ces oiseaux, et voit passer des espèces terrestres, côtières et pélagiques. « On peut comptabiliser jusqu’à 200 espèces au cours d’une saison automnale », souligne Serge Barande.
Certains oiseaux partent rejoindre l’Antarctique
Certains de ces oiseaux passeront l’hiver dans les limites de l’Aquitaine (rouge-gorge, bergeronnette…), d’autres partent rejoindre la péninsule ibérique et certains iront au-delà du Sahara (milan noir, cigogne blanche…). « On peut même en avoir qui vont jusqu’en Antarctique, il existe une grande multitude de cas. »
Les mouvements de migration des oiseaux démarrent dès le 10 juillet avec les espèces les plus précoces, comme certaines hirondelles, et se poursuivent jusqu’à la mi-novembre.
Pour connaître les modalités de participation à cette opération, vous pouvez contacter Franck Jouandoudet à l’adresse franck.jouandoudet@wanadoo.fr.
photo : La LPO propose aux amateurs de venir observer et recenser les différentes espèces migratrices d’oiseaux passant par la pointe du Cap-Ferret (Gironde). — Franck Jouandoudet/LPO