En république démocratique du Congo, dans le parc national des Virunga, il ne reste guère plus de 600 spécimens de cette espèce menacée.
Regard sombre et geste lent, comme les boxeurs endurcis, Kabirizi soigne ses plaies en silence. Avec sa salive, nonchalamment, le silverback désinfecte la balafre qui entaille sa joue. A près de 30 ans, il arbore ses cicatrices comme autant de médailles. Ce sont les séquelles des duels féroces qu’il a remportés pour conquérir ou défendre sa harde. La morsure qu’il soigne lui a été infligée par
son fils, Masibo, celui pour lequel les gardes disent qu’il avait un faible, au point de l’avoir gardé près de lui bien après l’adolescence. Masibo est devenu un blackback, un adulte au poil noir. Et, maintenant, il se révolte. Chez les gorilles aussi, les drames œdipiens font souffrir.
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