L’inscription de la Grande barrière de corail sur la liste du patrimoine mondial en périlde l’Unesco s’éloigne. En effet, l’Australie a récemment annoncé des investissements massifs pour protéger cet écosystème unique au monde, a-t-on appris ce lundi.
Dans un avis publié en ligne, l’Unesco demande à l’Australie de lui soumettre avant le 1er février 2024 « un rapport d’avancement sur la mise en œuvre des engagements pris ». Les « besoins urgents de conservation » de la Grande barrière de corail« nécessitent une large mobilisation pour préserver sa valeur universelle exceptionnelle », estime le centre.
Un « changement radical » avec le nouveau gouvernement
L’Unesco mentionne une « inscription possible » de la Grande barrière de corail sur la liste du patrimoine mondial en péril mais ne la demande pas. En 2021, l’organisme avait menacé de la faire figurer sur cette liste, provoquant la colère du précédent gouvernement australien, qui avait décrit la Grande barrière comme le « récif le mieux géré au monde ».
En mai 2022, le Premier ministre travailliste Anthony Albanese est arrivé au pouvoir. Depuis, un « changement radical » est intervenu, a récemment constaté un cadre de l’Unesco. En mai 2023, la ministre de l’Environnement Tanya Plibersek a annoncé un « investissement » de 4,4 milliards de dollars australiens (2,7 milliards d’euros) pour « assurer le futur » de la Grande Barrière.
Une décision définitive en septembre
Le ministère a ainsi promis plusieurs mesures. Parmi elles, la création de « zones sans pêche » sur un tiers du site d’ici à 2025, une réduction « considérable » des rejets de polluants des agriculteurs et des industriels et la baisse des émissions de CO2 de tout le pays, un des pires émetteurs d’émissions polluantes par habitant.
Selon l’Unesco, ces mesures « peuvent significativement changer la donne pour protéger la Grande barrière de corail ». Ses experts ont décidé « de ne pas recommander l’inscription sur la liste en péril » et proposent à la place « un accompagnement renforcé ». Un nouveau point d’étape sera fait avec l’Australie dans six mois. Cet avis est pour l’instant indicatif. Le Comité du patrimoine mondial prendra une décision définitive lors de sa réunion du 10 au 25 septembre à Riyad.
SOURCE 20 MINUTES