Environ 250 éleveurs se sont rassemblés jeudi à la suite de trois attaques d’ours contre des troupeaux ces dix derniers jours. Le protocole « ours à problèmes » a été déclenché.
« Ours en liberté, éleveurs en danger ! » Environ 250 éleveurs des Hautes-Pyrénées se sont rassemblés jeudi 29 avril dans la commune d’Arreau pour faire part de leur mécontentement après trois attaques d’ours contre des troupeaux ces dix derniers jours.
Dans le viseur des éleveurs : l’ours Goiat, qu’ils soupçonnent d’être l’auteur des trois attaques. Introduit en 2016 dans les Pyrénées, il a déjà fait l’objet en 2020 de tirs d’effarouchement. L’Office français de la biodiversité (OFB), chargé de déterminer l’auteur de ces trois attaques, juge « très probable qu’[elles] aient été occasionnées par un même individu » et qu’il est « probable qu’il s’agisse de l’ours Goiat ». « Toutefois, dans l’attente de l’analyse génétique des poils récoltés, cette hypothèse ne peut être affirmée avec certitude », ajoute l’OFB.
La préfecture des Hautes-Pyrénées a déclenché mercredi le protocole « ours à problèmes » dans le département, qui autorise les tirs de balles en plastique dans l’arrière-train de l’animal, suivi de détonations afin de l’effrayer. Cette mesure ne satisfait pas les éleveurs, qui demandent de passer à l’étape suivante prévue par ce protocole : « Le retrait des Pyrénées pur et simple de cet ours », selon Christian Lagües, président de l’Association de la sauvegarde du pastoralisme dans le département. La dernière attaque « était à proximité de l’aire de jeux pour les enfants, s’insurge-t-il. Cet ours n’a pas peur de l’homme, ça peut représenter un danger. »….
Article complet : Le Monde daté 1er mai
photo : Rassemblement d’éleveurs à Arreau (Hautes-Pyrénées), le 29 avril.