Marc Giraud
nous signale la diffusion du documentaire « Homo animalis » auquel il a participé en tant qu’auteur des commentaires, le samedi 20 juillet à 23h20 sur Arte. Ce film, réalisé par Jacques Mitsch et narré par Féodor Atkine, étudie l’espèce humaine comme n’importe quel autre animal, à travers les jumelles de deux naturalistes un poil folklos. Une petite ambiance à la Tati grâce à des images d’archives, des réflexions scientifiques tout à fait sérieuses, et un bon zeste d’humour. « Homo animalis » a reçu le trophée d’or aux Deauville Green Awards le 13 juin 2024.
Jouant avec la grammaire du documentaire animalier, une exploration inédite des comportements humains, qui mêle humour et enseignements scientifiques étonnants.
Parmi les quelque 7 millions d’espèces animales qui peuplent la planète, l’une d’entre elles affiche sa singularité : Homo sapiens. Mais alors que ses sens sont limités, comparés à ceux des autres animaux, comment expliquer que ce bipède au pouce préhenseur se soit répandu sur l’ensemble de la surface terrestre ? En immersion dans un camping – l’homme laissant volontiers apparaître sa vraie nature durant la migration des vacances estivales –, deux naturalistes quinquagénaires vont observer un groupe d’individus pour mettre en lumière des comportements typiques de l’espèce : facultés d’apprentissage et soif de connaissances, activités physiques, goût du jeu, interactions sociales, rituels de séduction…
Un animal comme les autres ?
Si les hommes n’ont pas la capacité de courir aussi vite que les autruches ni de copuler deux cents fois par jour comme les punaises de lit, ils ne sont pas les seuls à craindre les chatouilles : les rats et les chimpanzés rient aussi lorsqu’on les stimule de la sorte ! S’amusant des similitudes et des distinctions entre les espèces, Homo animalis… passe à la loupe les comportements humains en les replaçant dans une perspective évolutive, avec le concours de deux naturalistes un brin loufoques. Doté d’un puissant cortex cérébral qui lui permet d’inventer des outils de génie, Homo sapiens reste guidé par son « cerveau reptilien » pour tout ce qui touche à sa survie : alimentation, sexualité, liens sociaux… S’appuyant sur une dramaturgie empruntée aux programmes animaliers, ce documentaire narré par Féodor Atkine offre un regard à la fois décalé et instructif sur l’homme, ses succès retentissants mais aussi sa cupidité destructrice. Ce faisant, il nous invite à réfléchir à notre place dans le vivant, à l’heure où de nouveaux périls menacent directement notre avenir et celui des autres espèces.
Produit par Hauteville Productions et Arte G.EI.E