Depuis plus de 10 ans, la question du requin n’est toujours réglée à l’île de la Réunion. Alors que la présence du requin est normale et souhaitable pour l’écosystème marin, l’Etat français finance sa destruction pour rassurer les touristes, les surfeurs et les pêcheurs.
Bien que subissant une forte pression anthropique, les eaux qui bordent l’île de la Réunion accueillent encore de nombreux cétacés et requins. Ainsi, en 2022, pas moins de 471 baleines à bosse ont été recensées par l’association Globice
Aux abords de l’île, se trouvent également 3 des 5 requins considérés comme dangereux pour l’humain : le requin bouledogue, le requin tigre et le requin mako.
Dans les eaux de l’île de la Réunion, depuis le début de l’année 2023, au moins 3 requins ont été capturés puis mis à mort, et ce en pleine Réserve Marine, c’est à dire dans une zone où la faune devrait être protégée.
4 requins tigres ont été capturés. Trois ont été tués et un a été relâché (sans garantie de survie) :
- lundi 02 janvier à 19h30, une femelle de 3,20 m a été capturée et tuée
- mardi 03 janvier à 09h, un juvénile de 1,20 m seulement a été capturé et tué
- mardi 03 janvier à 16h30, un spécimen de 1,60 m a été capturé puis relâché
- mercredi 04 janvier à 23h15, un mâle de 2,60 m a été capturé et tué
Cette pêche « préventive » est présentée comme un moyen de réduire le risque d’accidents (de surfeurs principalement) avec les requins. Ainsi, le dispositif du « Centre Sécurité Requin » a pour objectif principal de tuer de manière systématique tout requin tigre ou bouledogue qui s’approcherait des côtes réunionnaises. Ce massacre est rendu possible par l’octroi de subventions publiques conséquentes, à hauteur de plus de 2,2 millions d’euros par an.
Source : notre-planète.info