Les autorités russes ont levé le 19 février 2019 l’état d’urgence qui avait été décrété dans un archipel de l’Arctique face à un afflux de dizaines d’ours polaires agressifs, des animaux affectés par le réchauffement climatique et la fonte des glaces.
Le nombre d’ours dans les environs a « diminué significativement »
L’archipel de Nouvelle-Zemble, territoire russe du nord-est dont la population est estimée à environ 3.000 habitants, est confronté à ce phénomène depuis décembre 2018 mais l’état d’urgence avait été décrété le 10 février après des cas d’attaques d’ours polaires dans la rue et de leur intrusion dans les immeubles d’habitation. Les autorités locales ont justifié dans un communiqué la levée de l’état d’urgence par « la diminution significative du nombre d’ours blancs dans les environs des zones d’habitation« . « L’intrusion massive d’ours blancs sur les territoires habités a cessé« , indiquent les autorités, précisant que les intrusions d’ours isolés ou de petits groupes étaient gérées par des unités spéciales chargées de les tenir à distance.
Des animaux à la recherche de nourriture
Selon les habitants, une cinquantaine d’ours polaires rendaient régulièrement visite à Belouchia Gouba, le plus grand village de l’archipel où est basée une garnison militaire russe. Certains se montraient agressifs. Les ours polaires sont victimes du réchauffement global, et la fonte des glaces dans l’Arctique les force à passer plus de temps à la recherche de nourriture. Ils sont reconnus comme espèce en danger et la chasse des ours polaires est interdite en Russie. En janvier, le ministère russe de la Défense avait annoncé que plus de 400 anciens bâtiments militaires soviétiques avaient été démolis en 2015-2018 sur la Nouvelle-Zemble puisque des ours polaires « s’y étaient installés« .
Source : Sciences et Avenir