« Qu’il s’agisse des espèces ou des écosystèmes, la diversité biologique est indispensable à la santé et au bien-être de l’espèce humaine. J’exhorte tous les acteurs – gouvernements, entreprises et société civile – à agir pour notre planète, la seule dont nous disposions, et à prendre de toute urgence des mesures de protection et de gestion durables pour préserver la vie dans toute sa richesse et sa fragilité. » — António Guterres, Secrétaire général de l’ONU
La valeur de la biodiversité
Alors que la valeur de la diversité biologique et son importance pour les générations présentes et futures ont été mondialement reconnues, certaines activités humaines continuent de réduire le nombre d’espèces vivantes.
Entrée en vigueur en 1993, la Convention sur la diversité biologique (CBD) a été ratifiée jusqu’à présent par 196 États Parties. Cet instrument légal international a comme objectifs la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et de ses ressources génétiques, ainsi que le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Étant donné l’importance de l’éducation du public et de la sensibilisation à la mise en œuvre de la Convention à tous les niveaux, l’Assemblée générale a proclamé le 22 mai, date de l’adoption du texte, comme Journée internationale de la diversité biologique (résolution 55/201 du 20 décembre 2000).
Thème 2019 – Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé
De nos jours, nous avons accès à une plus grande variété d’aliments que nos parents ou nos grands-parents. Mais à mesure que les variétés se diversifient, le régime alimentaire global dans son ensemble – ce que les gens mangent réellement – est en train de s’homogénéiser, ce qui représente un risque.
Les célébrations 2019 de la Journée internationale de la diversité biologique mettent l’accent sur la biodiversité en tant que fondement de notre alimentation et de notre santé et en tant que catalyseur essentiel pour la transformation des systèmes alimentaires et l’amélioration de la santé humaine.
Le thème vise à exploiter les connaissances et à sensibiliser davantage à la dépendance de nos systèmes alimentaires, de notre nutrition et de notre santé à la biodiversité et à des écosystèmes sains. Le thème célèbre également la diversité fournie par nos systèmes naturels pour l’existence et le bien-être de l’humanité sur Terre, tout en contribuant à d’autres objectifs de développement durable, notamment l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, la restauration des écosystèmes, une eau plus propre et la faim « zéro ».
Au cours des 100 dernières années, plus de 90% des variétés de cultures ont disparu des champs des agriculteurs. La moitié des races de nombreux animaux domestiques a disparu et les 17 principaux lieux de pêche dans le monde sont désormais exploités au-delà de leurs limites durables. Des systèmes de production alimentaire variés au niveau local sont menacés, notamment des connaissances autochtones, traditionnelles et locales. Avec ce déclin, la biodiversité agricole est en train de disparaître, ainsi que des connaissances essentielles sur la médecine traditionnelle et les aliments locaux. La perte de régimes divers est directement liée à des maladies ou à des facteurs de risque pour la santé, tels que le diabète, l’obésité et la malnutrition, et a un impact direct sur la disponibilité des médicaments traditionnels.
Les décisions de la 14e réunion de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP 14 de la CDB), ainsi que les rapports sur la biodiversité et la santé, fournissent des recommandations
Participez aux célébrations, vous pourrez partager vos activités sur le site Web de la Convention, consacrées à ces célébrations dans le monde entier.
Le dangereux déclin de la nature
La nature décline actuellement à un rythme sans précédent, avec un taux d’extinction des espèces qui s’accélère, provoquant dès à présent de graves effets sur les populations du monde entier. C’est ce dont témoigne le nouveau rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), présentant le travail de 400 experts issus de plus de 50 pays.
Ce rapport montre que près d’un million d’espèces risquent de disparaître d’ici des décennies, alors que les efforts actuels pour la conservation des ressources de la planète vont probablement échouer sans que des mesures radicales soient prises.
680 espèces de vertébrés ont disparu depuis le 16ème siècle. Aujourd’hui, 75 % du milieu terrestre est « sévèrement altéré » par les activités humaines (milieu marin 66 %) et plus de 40% des espèces d’amphibiens, près de 33% des récifs coralliens et plus d’un tiers de tous les mammifères marins sont aussi menacés.