Un photographe de Reuters a capturé l’errance des animaux sauvages à la lisière de la ville de Nairobi, la capitale du Kenya, conséquence de l’étalement urbain.
Nairobi c’est 4,4 millions d’habitants… et une réserve naturelle. Le sud de la ville est peuplé de rhinocéros noirs, de girafes ou d’antilopes, en faisant la seule capitale africaine à avoir un parc national sur son territoire. Sauf que la ville s’étend peu à peu pour empiéter sur le lieu de vie des animaux sauvages. Le photographe anglais Baz Ratner, basé à Nairobi, au Kenya, montre à travers une série de photos la rencontre entre ces espèces, parfois menacées, et les blocs de bétons nouvellement construits.
Pour faire respecter la limite entre les hommes et les animaux, trois côtés de la réserve ont déjà été clôturés. Seules les rives de la rivière Mochiriri, au sud de la réserve, sont encore ouvertes.
Elles servent de refuge pour les lions reproducteurs et pour les animaux qui souhaitent rejoindre des parcs plus au sud du pays.
Pour éviter le mélange les bâtiments et les constructions, le Kenya Wildlife Service, l’agence publique chargée de la conservation de la nature, souhaite fermer ce dernier côté. Une décision qui ne plaît pas aux défenseurs des animaux, inquiets de couper les bêtes d’une possibilité de déplacement nécessaire.
Ce dernier côté ouvert est « la bouée de sauvetage de ce parc », estime Reinhard Nyandire, un écologiste interrogé par Reuters.
Aujourd’hui, des bâtiments commerciaux empiètent sur le terrain du parc et en 2018, un pont ferroviaire de six kilomètres a été construit à travers celui-ci. Les eaux usées des colonies voisines se jettent dans la rivière, selon les rapports de KWS.
Source Paris Match