Un tribunal kényan a ordonné mercredi la remise en liberté sous caution pour raisons médicales du chef présumé d’un vaste réseau de trafic d’ivoire, l’un des auteurs présumés de « crimes contre l’environnement » les plus recherchés par Interpol, suscitant la colère des défenseurs de la faune sauvage.
Feisal Mohamed Ali, ressortissant kényan, a été arrêté en décembre en Tanzanie et extradé dans la foulée vers son pays, qu’il avait fui après la découverte en juin 2014 de plus de deux tonnes d’ivoire dans un entrepôt de Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est, sur la côte kényane.
Les défenseurs de l’environnement au Kenya considèrent son procès comme un test de la volonté de la justice locale de s’attaquer véritablement aux braconniers et aux trafiquants qui déciment les éléphants et les rhinocéros au Kenya et ailleurs en Afrique.
Le braconnage des pachydermes d’Afrique a explosé ces dernières années, alimenté par la demande en ivoire et en corne en Asie et dans le Golfe. Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage mais aussi un important point de passage du trafic de l’ivoire et de la corne prélevées sur les animaux abattus dans la région.
La justice kényane avait initialement, en janvier, refusé de libérer Feisal Mohamed Ali, le juge Justus Kituku estimant que sa fuite en Tanzanie, malgré un mandat d’arrêt, prouvait « qu’il essayait d’échapper à la justice ».
Mercredi, ce même juge Kituku a dit ne plus croire que l’accusé tenterait de fuir et l’a libéré contre une caution de 10 millions de shillings (environ 100.000 euros). Ali, qui nie les charges, devra également remettre son passeport et se présenter à la police chaque semaine. La prochaine audience a été fixée au 24 mars.
Ses avocats avaient mis en avant que leur client était diabétique et ne pouvait suivre son traitement en prison. (…)
La suite de l’article sur le site de 20 minutes : cliquez ici