Agé de 50 ans, le pachyderme est mort de cause naturelle. Son corps sera transporté à Nairobi où il sera empaillé pour être exposé au musée national.
L’un des plus grands éléphants d’Afrique, l’un des rares pachydermes dont les défenses touchaient le sol, est mort de cause naturelle, a annoncé mercredi le Service kényan de la faune sauvage (KWS). « Le grand Tim était l’un des derniers éléphants d’Afrique aux défenses géantes. Cet éléphant célèbre est mort mardi matin [4 février] à l’âge de 50 ans », a indiqué le KWS dans un communiqué.
L’éléphant est mort de cause naturelle dans le parc d’Amboseli, dans le sud du Kenya, face au mont Kilimandjaro, situé en Tanzanie. Son corps sera transporté à Nairobi où il sera empaillé pour être exposé au musée national, a ajouté le KWS. Tim avait survécu aux attaques de braconniers et de fermiers en colère. Il avait été une fois soigné par des vétérinaires du KWS après avoir reçu une lance qui avait transpercé son oreille et s’était brisée dans son épaule.
Les défenseurs de l’environnement estiment qu’à peine quelques dizaines d’éléphants aux défenses touchant le sol survivent encore en Afrique. Les braconniers, qui recherchent pour leur ivoire les éléphants aux plus longues défenses, en font leur cible privilégiée. Ces grands pachydermes étant tués les premiers, le patrimoine génétique se trouve réduit. C’est ainsi que les éléphants d’Afrique ont aujourd’hui de plus petites défenses qu’il y a un siècle, selon les scientifiques.
Ces dix dernières années, le nombre d’éléphants africains a chuté de 110 000 pour atteindre 415 000 spécimens, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quelque 30 000 éléphants africains sont victimes chaque année de braconnage.
Source Le Monde