Aujourd’hui, la pratique de la chasse est un débat sociétal majeur. En témoigne l’actualité des dernières semaines autour de la législation de la chasse et de sa pratique. Au-delà de l’activité dite « sportive », la chasse est bien un héritage de nos comportements alimentaires. Ainsi, nous voyons apparaître des régimes tels que le régime « Paléo », enrichis en viande, en partant du postulat que la chasse était au cœur du quotidien des populations préhistoriques et que le régime de nos « ancêtres » était le bon.
Mais d’où vient cette idée ? Que disent réellement les données scientifiques sur la consommation de viande de nos « ancêtres » lointains ? La chasse et la viande ont-elles joué un rôle important dans l’évolution humaine ?
La découverte d’australopithèque
En 1925, l’anatomiste australien Raymond A. Dart publia la description des premiers restes d’australopithèque jamais découvert. Il s’agit d’un petit crâne, presque complet, conservant également l’empreinte négative de l’endocrâne (partie interne du crâne) et provenant d’une grotte d’Afrique du Sud. Il dénomma l’espèce Australopithecus africanus, mais le crâne sera surnommé l’enfant de Taung.
Par cette découverte majeure, le scientifique permit d’apporter la première preuve tangible d’une origine africaine de la lignée humaine. Hypothèse qui fut pour la première fois formulée par Charles Darwin en 1871, dans son célèbre ouvrage « The Descent of Man ». A l’époque, la publication ne fit pas l’unanimité car nombre de chercheurs considéraient que l’origine de la lignée humaine se situait soit en Asie, par la découverte de Pithecanthropus en 1891, ou en Europe, avant que la fraude de l’Homme de Piltdown ne soit révélée.
Les chasseurs de têtes sanguinaires
Malgré les critiques, Dart continua ses recherches en Afrique du Sud et étudia les fossiles d’animaux des sites de Taung et de Makapansgat. Il estimait que ces restes avaient été accumulés par les Australopithèques eux-mêmes….
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