Elle lui accorde la protection maximale de l’annexe I
L’IFAW communique (Conférence CITES/3 octobre) : Les perroquets gris du Gabon ont été transférés en Annexe I hier après un vote décisif de la CITES mettant fin au commerce international de cette espèce.
IFAW (Le fonds international pour la protection des animaux – www.ifaw.org) est ravi de la décision prise hier lors de la 17e Conférence des Parties (CoP 17) de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) afin de mettre un terme au commerce des perroquets gris du Gabon.
« Le transfert en Annexe I de la CITES va améliorer rapidement la protection et la conservation des perroquets gris. En effet, ils seront protégés de la surexploitation et d’un commerce illégal hors de contrôle. Les pays doivent maintenant soutenir tous les efforts de protection de ces perroquets. C’est un grand jour pour cette espèce menacée simplement par sa popularité en tant qu’animal de compagnie » a indiqué Kelvin Alie, Directeur du programme Protection et conservation des animaux d’IFAW.
Kelvin Alie a déclaré que le commerce d’animaux vivants, la destruction et la fragmentation des habitats avaient décimé les populations sauvages de perroquets gris du Gabon. Les perroquets gris sont très prisés en tant qu’animaux de compagnie car ils sont très « bavards » et peuvent apprendre à imiter le langage humain.
Ses qualités ont fait de ce perroquet une cible de choix pour les vendeurs. Les perroquets gris sont considérés comme la troisième espèce sauvage la plus commercialisée au monde et la plus capturée à l’état sauvage. Les populations de ce perroquet sont en baisse dans 14 des 18 pays de son aire de répartition.
Les perroquets gris du Gabon ont été placés en Annexe II de la CITES en 1981 en raison de l’impact probable du commerce sur sa population à l’époque. Depuis cette époque, un trop grand nombre de perroquets a été capturé à cause d’un système de quota peu fiable. Une gestion et une régulation du commerce hasardeuses, la délivrance de permis frauduleux et un taux de mortalité élevé des oiseaux en raison des mauvaises conditions de capture ont décimé les populations.
Les données du commerce légal estiment à plus de 1,3 million le nombre de perroquets gris du Gabon exportés depuis les pays de l’aire de répartition entre 1975 et 2013. Entre 40 à 60 % des oiseaux meurent des conditions de transport déplorables. Cela signifie qu’en réalité le nombre de perroquets gris du Gabon capturé en un peu moins de 40 ans est estimé entre 2,1 et 3,2 millions d’oiseaux.
La proposition a été soumise par cinq pays de l’aire de répartition : le Gabon, le Nigeria, la Guinée-Bissau, l’Angola et le Togo, co-sponsorisés par le Tchad, le Sénégal, les États-Unis et l’UE. 95 Parties ont voté en faveur de la proposition, 35 ont voté contre et 5 se sont abstenus.