Selon la revue scientifique britannique The Lancet, on enregistrerait alors 1,4 million de morts en plus par an.
Le spectaculaire déclin des abeilles menace de compromettre la quantité de vitamine A dans les cultures. Selon un rapport rédigé par 15 universitaires et publié dans la revue médicale The Lancet, cette situation pourrait provoquer une augmentation de la mortalité dans le monde.
C’est une preuve de plus que la dégradation des ressources naturelles a un effet direct sur la santé.
« En exploitant les ressources de la nature de façon non-durable, la civilisation humaine a prospéré mais s’expose désormais à des risques importants en matière de santé », peut-on lire dans le rapport.
Le changement climatique, l’acidification des océans, l’épuisement des sources, les sols pollués, la surpêche, la perte de biodiversité posent de sérieux problèmes en matière de santé publique, en particulier dans les pays pauvres, alerte le rapport de 60 pages.
Des carences en vitamine A
Si les « services de pollinisation » devaient s’arrêter demain, les approvisionnements mondiaux en fruits pourraient réduire de 22,9%, ceux des légumes de 16,3% et ceux des noix et graînes de 22,9%. Cette situation entraînerait des carences en vitamine A chez 71 millions de personnes dans les pays en voie de développement. On enregistrerait 1,4 millions de morts en plus dans le monde.