L’Hexagone accueille notamment trois quarts des oiseaux menacés en Europe, plus de la moitié des mammifères, et un quart des poissons.
20,2% des espèces menacées en Europe «géographique» sont présentes en France métropolitaine. Ce chiffre n’est pas le premier – ni le dernier hélas – à confirmer l’état préoccupant de la biodiversité. Il est tiré d’un indicateur de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB) actualisé en juillet 2019, qui fournit une estimation des espèces classées «en danger critique d’extinction» (CR), «en danger» (EN) et «vulnérables» (VU) selon la méthodologie de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui publie chaque année une liste rouge qui fait référence dans le monde.
Ainsi, sur les 11 247 espèces évaluées à l’échelle européenne, près de la moitié (5 356) sont représentées sur le territoire métropolitain. Une part importante des espèces menacées en Europe vit dans le sud-est de l’Europe ou des îles méditerranéennes. Mais sur les 2 028 espèces menacées à l’échelle du continent, on en trouve 410 en France, soit 20,2%. Parmi elles, 225 sont classées «vulnérables», 129 sont «en danger» et 56 sont menacées d’extinction.
Dans le détail, 102 espèces d’insectes et autres araignées sont recensées comme menacées en France, ainsi que 89 espèces d’escargots et de mollusques, 76 espèces de plantes, mousses et fougères, 65 de poissons et 50 d’oiseaux. Les mammifères représentent quant à eux 5% du total (21 espèces) et les amphibiens et reptiles 2% (7 espèces sur les 44 menacées sur le continent). La France accueille 74,6% des oiseaux menacés en Europe, 56,8% des mammifères, 25,7% des poissons menacés, 15,9% des amphibiens et 13,5% des plantes. Conclusion, la France a «une responsabilité « moyenne » pour un pays au carrefour des 4 zones biogéographiques», à savoir les zones continentales, alpine, atlantique et méditerranéenne, estime l’ONB….
Voir Libération du 9 janvier