COMMUNIQUE DE PRESSE
LES MORTALITÉS CONSTATÉES DANS LA FAUNE SAUVAGE A CROZET SONT IMPUTABLES À L’INFLUENZA AVIAIRE HAUTEMENT PATHOGÈNE (IAHP)
Depuis la fin du mois d’octobre, une mortalité anormale est constatée sur plusieurs centaines d’éléphants de mer (principalement des juvéniles), plusieurs dizaines de manchots royaux ainsi que sur des albatros hurleurs et des skuas sur l’île de la Possession (archipel Crozet) et sur la côte est de la péninsule Courbet (archipel Kerguelen), deux districts subantarctiques des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Les prélèvements réalisés sur des éléphants de mer et des manchots royaux fin octobre 2024 à Crozet sont en cours d’analyse au sein du laboratoire national de référence de l’ANSES à Ploufragan (Côtes d’Armor). Les premiers résultats confirment que les mortalités constatées sont imputables à la forme H5 hautement pathogène clade 2.3.4.4b de l’influenza aviaire H5N1. Des analyses complémentaires sont en cours afin de séquencer le virus.
Les prélèvements réalisés à Kerguelen courant novembre ont quant à eux été embarqués début décembre à bord du Marion Dufresne (navire ravitailleur des TAAF). Ils seront acheminés jusqu’au laboratoire national de référence de l’ANSES d’ici la fin de l’année pour être analysés.
Depuis le début de l’épizootie, les Terres australes et antarctiques françaises ont mis en place, avec l’appui de l’Institut polaire français (IPEV), des mesures renforcées de protection des personnels et de biosécurité sur les deux districts, notamment : accès aux colonies limité aux opérations de suivi épidémiologique et aux opérations liées à la sécurité des bases, port d’équipements de protection individuelle et protocoles renforcés de désinfection du matériel.
L’ensemble de ces mesures ont été définies en lien étroit avec les membres de la cellule d’expertise épidémiologique composée de représentants de l’ANSES, de Santé publique France et des réseaux de surveillance épidémiologique au niveau national (le réseau SAGIR piloté par l’Office français de la biodiversité et le réseau national d’échouage piloté par l’observatoire PELAGIS du CNRS). Elles resteront applicables aussi longtemps que nécessaire.
Une veille renforcée est également maintenue sur les districts d’Amsterdam et de terre Adélie où, à ce jour, aucun cas suspect de mortalité n’a été détecté.
Source : TAAF
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