Pour mieux faire connaître les blaireaux et alerter sur la cruauté du déterrage, une pratique de
chasse toujours légale en France, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) a
proposé de faire du 15 mai la Journée Mondiale des Blaireaux, une initiative soutenue par de
nombreux partenaires associatifs. Après le succès de la première édition en 2022, ces animaux
seront de nouveau à l’honneur le 15 mai 2023 et les jours précédents, avec des animations
organisées partout à travers le pays dont beaucoup à destination du jeune public.
Avec sa bouille rayée de noir et blanc, le blaireau européen (Meles Meles) est un peu notre panda à
nous. Mais que sait-on vraiment de lui ? Quel rôle joue-t-il dans la nature ? Quelles menaces pèsent
sur lui ?
Pour répondre à ces questions, nos associations espèrent interpeller un maximum de personnes, à
l’occasion de la deuxième Journée Mondiale des Blaireaux.
Des blaireaux dans les écoles…
Cette année, comme le 15 mai tombe un lundi jour d’école, l’ASPAS et ses partenaires proposent de
mettre un accent particulier sur la sensibilisation du jeune public. Plusieurs outils pédagogiques
conçus par nos associations sont à disposition des enseignants qui le souhaitent, comme le kit
“J’aime les blaireaux” (ASPAS), la bd de la série Toupoil : « La Nuit des Blaireaux », …
AJOUTER VOS OUTILS PÉDAGOGIQUES SI VOUS EN AVEZ
… et partout ailleurs en France
Le lundi 15 mai est la journée officielle, mais de nombreux évènements sont aussi organisés le week-
end précédent aux quatre coins de la France, pour les grands et les moins grands. Du désormais
traditionnel affût en direct d’un terrier proposé par Blaireau et Sauvage à la grande « Fête des
blaireaux » orchestrée par la Délégation ASPAS 35 à Rennes, en passant par des manifestations et
actions de tractages sur la place publique dans plusieurs grandes villes, des conférences, projections
de films, expositions, jeux, stands, etc., : toutes les animations dans leur diversité ont pour objectif
de sensibiliser un maximum de personnes aux mœurs des blaireaux, aux dangers qui les guettent, et
aux solutions à privilégier pour cohabiter au mieux avec cette espèce sensible et discrète.
La face sombre du 15 mai
Ce n’est pas une date choisie au hasard : ce jour-là, chaque année, les chasseurs adeptes de
« vénerie sous terre » peuvent légalement massacrer des familles entières de blaireaux, directement
au terrier, dans les départements qui autorisent encore ce loisir en plein printemps. Pour cela, ils
utilisent des pelles, des pioches, des pinces géantes ainsi que des petits chiens introduits dans les
galeries souterraines pour mordre et acculer les animaux, avant de les tuer au fusil ou à l’arme
blanche… quand ils ne sont pas déjà morts sous terre, déchiquetés vivants par les chiens.
Violente et source d’atroces souffrances pour les animaux, cette chasse est interdite dans une
majorité de pays voisins reste toujours autorisée en France. Malgré les victoires qui s’accumulent
contre la vénerie sous terre devant les tribunaux, et alors que 8 Français sur 10 souhaitent son
abolition, l’État reste totalement sourd à l’attente grandissante des citoyens ; en témoigne l’atterrant
rapport du Sénat publié fin mars suite au succès de la pétition citoyenne #StopDeterrage qui a atteint
plus de 100.000 signatures en moins de 6 mois.
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