Avec la mort du dernier mâle rhinocéros blanc du nord, la lignée semblait condamnée… mais grâce à du sperme congelé, des biologistes allemands ont réussi à obtenir des embryons hybrides entre l’espèce du sud, moins menacée, et celle du nord. Un espoir se dessine…
Mammouth, dinosaure… Nous présentions à la Une de Science & Vie n° 1131 (décembre 2011) trois techniques de génie génétique envisageables pour redonner corps à ces fantasmes animaliers -tout en rappelant que certaines pourraient aider des espèces actuelles en danger. Le cas du rhinocéros blanc du nord était un des cas emblématiques que nous citions.
En mars 2018 mourrait Sudan, dernier mâle de cette sous-espèce. Condamnée, celle-ci n’est plus représentée que par deux femelles, fille et petite-fille du défunt. Sauf que, après des années de recherche pour adapter les procédures de procréation médicalement assistées (prélèvement de gamètes, fécondation in vitro, etc.), l’équipe de Thomas Hildebrandt, de l’institut Leibnitz de recherche zoologique et pour les animaux sauvages, à Berlin, vient de réaliser une première : la fertilisation d’ovocyte de rhinocéros blanc du sud (moins menacé) par du sperme congelé de son cousin du nord, et l’obtention d’embryons hybrides. L’objectif des biologistes est d’obtenir une naissance d’ici trois ans, pour confier le petit aux ultimes survivantes….
Par Emilie Rauscher – Voir sur Science & Vie / 21 août