La Zambie a de nouveau autorisé la chasse aux lions et aux léopards, interdite depuis janvier 2013 après un scandale de corruption à la tête de l’organisme public chargé de la protection de la nature et des permis de chasse, ont indiqué les autorités mercredi.
La Zambie avait rouvert les safaris de chasse pour les autres espèces sauvages en août 2014 afin de refaire entrer de l’argent dans les caisses de l’État grâce aux droits de chasse.
« Pour les lions, cela démarrera durant la saison de chasse 2016 et 2017 et de façon très prudente », a précisé à l’AFP la ministre du Tourisme Jean Kapata, tandis que pour les léopards, la chasse sera rouverte cette année.
« Nous nous sommes assurés qu’il n’y aura plus de plaintes pour corruption et que seules les personnes répondant aux critères puissent avoir un permis », a-t-elle ajouté.
Le nombre de lions en Zambie est estimée à environ 4.000 et la population de léopards à 8.000, un niveau jugé satisfaisant et suffisant pour rouvrir la chasse, a aussi indiqué la ministre.
Des défenseurs de la nature ont contesté ces chiffres mis en avant par les autorités zambiennes.
« Cette décision n’est pas bonne du tout et franchement, c’est un désastre. L’autorité zambienne de protection de la nature (ZAWA) et la ministre disent que nous abritons 4.000 lions mais nous n’en avons que 1.500. J’espère qu’elle fera marche arrière », a déclaré à l’AFP James Chungu, membre du Lusengwa Conservation Trust.
La chasse au gros gibier est courante dans toute l’Afrique australe et génère des recettes substantielles grâce aux permis délivrés selon un système de quotas et rachetés par des agences de safaris spécialisées. Bien que controversée, elle est considérée par de nombreux experts comme un moyen efficace de protection de la faune sauvage à long terme.
Au Botswana, des avocats tentent d’obtenir la levée de l’interdiction de la chasse à l’éléphant, imposée en janvier 2014 par le gouvernement comme sur toutes les espèces sauvages. Auparavant sources de revenu, les éléphants sont devenus une nuisance aux yeux d’une partie de la population locale qui se plaint qu’ils détruisent les récoltes.
Source Sciences et Avenir