En Afrique du Sud, cette année, les léopards devraient être préservés. « Les autorités provinciales chargées de la protection de la faune et de la flore ont été informées que la chasse au léopard ne serait pas autorisée en 2016 », a annoncé, lundi 25 janvier, le ministère de l’environnement, qui a suivi les recommandations de l’autorité scientifique sud-africaine chargée, notamment, de la régulation des espèces menacées ou protégées.
Chaque année, la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées (CITES) octroie à Pretoria cent cinquante permis de trophées de léopards destinés à l’exportation. Mais le nombre de léopards en Afrique du Sud reste inconnu.
C’est pourquoi la décision de ne délivrer aucun permis de chasse en 2016 a été saluée par les organisations de défense des animaux. « Il est important de s’assurer que tout commerce animalier prend en compte le développement durable » des espèces, a ajouté Kelly Marnewick de l’ONG Environmental Wildlife Trust, estimant que tant que ce n’était pas le cas, la chasse devait rester interdite.
348 millions d’euros
Selon le gouvernement, les principales menaces pesant sur cette espèce sont notamment la mauvaise gestion de la chasse pour les trophées et le commerce illégal de peaux. En Afrique du Sud, la tradition zouloue veut que des dignitaires se revêtent de peaux, de préférence de léopard, lors des cérémonies.
L’Afrique du Sud tire un revenu substantiel de la vente de permis de chasse à des étrangers fortunés prêts à payer des milliers, voire des dizaines de milliers, de dollars pour tuer l’un des « big five » (lion, léopard, éléphant, rhinocéros, buffle). Selon le ministère de l’environnement, la chasse de ces cinq espèces emblématiques génère un revenu annuel de 6,2 milliards de rands (348 millions d’euros).
Source : le Monde Afrique