LE 1er CONGRÈS RÉGIONAL SUR LES TORTUES MARINES D’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE SOUTENU PAR LE COMITÉ FRANÇAIS DE L’UICN SE TIENT DU 9-13 NOVEMBRE 2020 À LOMÉ AU TOGO

Face aux menaces grandissantes qui pèsent sur les tortues marines, les acteurs de la société civile africaine s’organisent en réseaux pour renforcer la protection de ces espèces emblématiques et menacées de disparition. Les cinq espèces de tortues marines présentes en Afrique Centrale et de l’Ouest sont classées de «vulnérable» à «en danger critique d’extinction» sur la Liste rouge de l’UICN. Soutenus par le Programme de Petites Initiatives (PPI) géré par le Comité français de l’UICN, les deux réseaux frères de la sauvegarde des tortues marines, RASTOMA et WASTCON, organisent du 9 au 13 novembre 2020, à Lomé au Togo, leur premier congrès régional sur les tortues marines en Afrique de l’Ouest et du Centre.
C’est une étape clé pour la construction d’une stratégie régionale de conservation des tortues marines efficace en Afrique atlantique, portée par la société civile avec l’appui des institutions régionales.
Le Congrès régional RASTOMA WASTCON réunira plus de 50 acteurs engagés dans la préservation des tortues marines et des habitats côtiers en Afrique atlantique. L’objectif est de renforcer la dynamique de collaboration et les échanges entre les sociétés civiles travaillant sur les tortues marines en Afrique centrale et de l’ouest. Les membres actifs pourront se réunir et accueillir de nouveaux membres lors de ce Congrès. Le but étant de bénéficier d’un programme de renforcement des capacités, adapté à chaque acteur, d’améliorer la gouvernance et la reconnaissance institutionnelle du réseau, de définir les stratégies qui guideront les actions futures et d’échanger les expériences.
LE PPI, UN PROGRAMME CLÉ POUR PRESERVER LA BIODIVERSITÉ AFRICAINE
Depuis 2007, le Comité français de l’UICN à travers son Programme de Petites Initiatives (PPI) accompagne les organisations de la société civile (OSC) des pays d’Afrique subsaharienne actives dans la préservation de la biodiversité et la promotion des solutions fondées sur la nature.
Les OSC locales ont un rôle essentiel à jouer car elles encouragent les approches participatives et les actions concrètes sur le terrain, devenant ainsi elles-mêmes porteuses de changements et d’innovations. Malheureusement, souvent isolées (autant géographiquement que politiquement), et manquant de soutien par les pouvoirs publics et les bailleurs de fonds, les OSC disposent de peu de ressources et d’appui organisationnel et technique qui limitent leurs capacités d’action.
Financé par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et la Fondation MAVA, le PPI soutient deux types de projets : des projets issus d’OSC émergentessouvent jeunes et assez peu expérimentées à travers des petites subventions, et des projets plus conséquents issus d’OSC reconnues ayant fait leurs preuves durant les précédentes phases du PPI. Au total, ce sont actuellement 64 projets portés par 66 OSC et réseaux d’OSC qui sont soutenus par le PPI dans 14 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale pour un montant total d’environ 2,6 M€. Ces projets ont tous pour objectif de renforcer la contribution de la société civile des pays d’Afrique subsaharienne à la préservation de l’environnement mondial tout en améliorant les conditions de vie des populations locales.Au-delà du financement des projets, les OSC bénéficient également d’un accompagnement de la part du PPI, aussi bien au niveau technique, stratégique, qu’organisationnel. Il permet d’accompagner la montée en puissance progressive des organisations de terrain et encourage la constitution de réseaux régionaux tels que le RASTOMA. Le PPI constitue souvent un premier financement, rarement disponible pour faire ses preuves, et permet de donner aux OSC une crédibilité auprès d’autres bailleurs nécessaires à leur montée en puissance.