Le cœlacanthe, vestige vivant de l’époque des dinosaures, peut vivre non pas 25 mais 100 ans, avec une période de gestation de 5 ans et une reproduction vers 55 ans. Ces résultats, publiés par l’Ifremer en association avec le Museum national d’Histoire naturelle, bouleversent la connaissance de cette espèce : déjà classée en danger par l’UICN, elle est plus vulnérable car peu d’individus peuvent atteindre l’âge de se reproduire.
C’est un poisson mythique, vestige de temps géologiques lointains : les cœlacanthes (Latimeria chalumnae) sont les derniers survivants d’une lignée qui a connu son apogée il y a 240 millions d’années, au temps des dinosaures… Considéré comme un fossile vivant, il peut mesurer jusqu’à 2 m de long pour un poids de 110 kg, et sa population serait potentiellement de quelques milliers d’individus évoluant notamment dans les eaux du détroit du Mozambique en particulier des Comores. Il est classé parmi les espèces en danger par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
L’article scientifique publié aujourd’hui est une petite révolution pour la conservation de cette espèce : le cœlacanthe ne vit pas 25 ans, comme c’était admis depuis les années 80, mais plutôt un siècle avec une période de gestation de 5 ans et une reproduction vers 55 ans. L’espèce est donc plus en danger qu’on ne croyait car peu d’individus peuvent atteindre l’âge de se reproduire.
« On peut relever qu’au-delà du mythe, le cœlacanthe prend la place de champion du monde de la durée de gestation, dépassant de loin le record de l’éléphant (2 ans de gestation) chez les mammifères ou du requin lézard (3,5 ans) chez les poisons », souligne Bruno Ernande, Co-auteur de l’article et écologiste évolutif de l’Ifremer au sein de l’UMR MARBEC à Montpellier….
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photo : Université du Temps Libre du Pays de Morlaix