Deux chercheuses françaises révèlent les nombreuses failles d’une étude qui relativisait le déclin des insectes. Davantage de « garde-fous » sont nécessaires pour une science de l’écologie rigoureuse, plaident-elles.
Deux scientifiques françaises viennent de jeter un pavé dans la mare aux insectes. Alors que ces derniers sont en train de disparaître massivement (avec des conséquences en cascade, notamment sur les oiseaux), il est essentiel de pouvoir mesurer de manière rigoureuse leur déclin. Certains scientifiques utilisent une base de données du nom d’InsectChange comme référence pour évaluer les tendances des populations d’insectes à travers le monde. Mais cette base comporte de très nombreuses failles.
Cette révélation vient d’une étude publiée le 8 octobre dans la revue Peer Community Journal par Marion Desquilbet, chercheuse à l’école d’économie de Toulouse et à l’Inrae, et Laurence Gaume, chercheuse au CNRS, écologue spécialiste des interactions plantes-insectes au laboratoire AMAP à Montpellier. C’est sur InsectChange que s’appuyait une méta-analyse publiée en 2020 qui relativisait l’ampleur du déclin des insectes et les effets de l’agriculture parmi les causes possibles de ce déclin, explique Laurence Gaume à Reporterre.
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Photo : Argus bleu, JBDumond2024