Le Rapport Planète Vivante WWF 2018 montre un déclin global de 60% des effectifs de vertébrés sauvages.
Sur l’ensemble du globe, sur terre comme en mer, la faune sauvage continue de mourir en silence, et rien ne semble pouvoir stopper ce désastre. C’est le sombre constat dressé par l’édition 2018 du rapport « Planète vivante », que publie tous les deux ans le Fonds mondial pour la nature (WWF), en partenariat avec la Société zoologique de Londres.
Un chiffre résume la gravité de la situation : entre 1970 et 2014 – les données consolidées ne sont ne sont pas disponibles au-delà de cette date –, les populations d’animaux vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens) ont chuté de 60 %. Le taux était de 58 % dans le rapport de 2016, et de 52 % dans celui de 2014.
« Cette étude confirme que notre planète est en train de subir la sixième extinction de masse, commente Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Jamais la vie sauvage n’a décliné à un rythme aussi rapide. Si cette tendance se poursuit sur les prochaines décennies, le seuil de survie de certaines populations risque de ne plus être assuré. »
L’abondance moyenne de 16 704 populations de vertébrés représentant 4 005 espèces suivies dans le monde a baissé de 60 % entre 1970 et 2014. WWF
Sans viser à l’exhaustivité, le rapport prend en compte un large panel de 16 704 populations (groupes d’animaux vivant sur un territoire donné) représentant 4 005 espèces. Une analyse plus détaillée indique que le recul de leurs effectifs est plus ou moins massif selon les grandes aires « biogéographiques »…
Suite de l’article de Pierre Le Tir dans Le Monde/30 octobre
A lire également l’article sur le site de Sciences et Avenir : cliquez ici
La réaction de la Présidente du WWF : cliquez ici
et de Gilles Boeuf, biologiste et professeur à l’université Pierre et Marie Curie, ancien Directeur du MNHN : cliquez ici
photo : L’éléphant d’Afrique (ici dans la réserve nationale du Masai Mara au Kenya) est surtout victime du braconnage. DENIS HUOT / NATUREPL.COM