A défaut de profonds changements dans la gestion des déchets, la quantité de matières plastiques déversées dans les océans pourrait décupler dans la prochaine décennie. Et plus la densité de ces particules dans l’environnement marin augmente, plus la probabilité est grande qu’elles finissent par s’accumuler dans la chaîne alimentaire — c’est-à-dire, finalement, dans nos estomacs. Ce mouvement de retour à l’envoyeur a d’ailleurs déjà commencé.
C’est, en substance, ce qu’assurent plusieurs travaux récents, dont les derniers, publiés vendredi 13 février dans la revue Science, sont les premiers à déterminer, pays par pays, les principaux contributeurs à la pollution des mers par le plastique. La biologiste Jenna Jambeck (université de Georgie, à Athens, Etats-Unis) et ses coauteurs estiment que les cent quatre-vingt-douze pays côtiers de la planète ont produit, en 2010, un total d’environ 275 millions de tonnes de déchets en plastique, dont quelque 8 millions de tonnes ont fini leur vie dans les océans. « Cette quantité déversée augmente chaque année, et notre estimation pour 2015 est d’environ 9,1 millions de tonnes », selon Jenna Jambeck.
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