Si elle était validée, le nombre d’espèces ciblées par la chasse commerciale passerait à quatre. Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) rejoindrait ainsi le rorqual de Bryde (Balaenoptera edeni), le rorqual boréal (Balaenoptera borealis) et le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata).

Qui est le rorqual commun ?

Avec ses 26 m de long, cette baleine est la deuxième plus grande espèce au monde, derrière la baleine bleue (Balaenoptera musculus).

Si on la trouve dans tous les océans du monde, sa population est en revanche classée comme « vulnérable » sur la liste rouge de l’IUCN, elle qui était même considérée comme « en danger » jusqu’en 2018. L’espèce a encore du mal à se remettre de la chasse commerciale à la baleine intensive qu’elle a subie durant la première moitié du XXe siècle, selon la Commission baleinière internationale (CBI), qui réglemente les pratiques modernes de chasse à la baleine.

Pour rappel, la CBI a introduit en 1982 un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine, entré en vigueur en 1986. Quant au Japon, si le pays a arrêté la chasse commerciale après 1986, il a recommencé à capturer des baleines à des fins de recherche scientifique un an plus tard.

En 2019, le Japon s’est même retiré de la CBI et a recommencé à capturer des baleines à des fins commerciales, bien que ses activités baleinières soient désormais limitées à ses eaux territoriales dans l’océan Pacifique Nord.

Les données baleinières les plus récentes publiées par la CBI révèlent que le Japon a capturé 25 rorquals boréaux, 187 rorquals de Bryde et 58 petits rorquals en 2022. Selon OceanCare, le pays a également importé de la viande de rorqual commun d’Islande.

« Sans estimations fiables de la population, la décision du Japon de chasser le rorqual commun constitue un pas en arrière effroyable pour la protection des océans, a déclaré Clare Perry, conseillère principale à l’Environmental Investigation Agency dans un communiqué. Les rorquals communs sont l’un des grands capteurs de carbone de la Terre et devraient être entièrement protégés, notamment pour qu’ils puissent continuer à remplir leur rôle essentiel dans l’environnement marin. »

Source : GEO18