Les loups gris du Canada délaissent la viande pour le poisson et nageraient sur de longues distances. Deviendront-ils un jour des cousins des phoques ?
Sur les côtes de Colombie-Britannique (Canada), les scientifiques ont découvert un étrange phénomène : les loups gris (Canis lupus) délaissent leurs proies habituelles, essentiellement des cervidés, pour des crustacés et surtout des poissons. Des photographes animaliers, tel le Français Guillaume Mazille, les ont ainsi surpris en train de pêcher des saumons venus frayer dans les fjords à la fin de l’été. Ces poissons gras sont une aubaine pour les grizzlys, qui doivent grossir de 200 kg avant d’affronter l’hiver.
Les loups se sont-ils mis à imiter ces derniers ? Compte tenu de leurs techniques respectives, c’est peu probable : les premiers saisissent leur proie avec la patte, tandis que les seconds s’en emparent avec la gueule. Mieux, ces deux grands prédateurs ne mangent pas le poisson de la même façon. L’ours le déchire et dévore les viscères. Le loup, lui, ne s’intéresse qu’à la tête. Une étrange habitude alimentaire qui ne tient ni au goût, ni à des qualités nutritives particulières. Le loup évite tout simplement, de cette façon, d’ingérer un parasite mortel pour lui, le ténia, qu’abrite souvent le corps du saumon. À l’inverse, le grizzly ne s’en soucie guère, puisque le parasite meurt quand son hôte hiberne. (…)
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