Le Parlement ougandais a adopté mardi une nouvelle loi plus stricte sur la protection de la faune sauvage qui fait peser sur les braconniers une peine d’emprisonnement à perpétuité s’ils sont reconnus coupables.
Le projet de loi 2017 de l’Autorité de la faune sauvage d’Ouganda remplace la loi ougandaise sur la faune sauvage de 1996 qui, selon les défenseurs de l’environnement, n’était pas dissuasif.
Les sanctions prévues dans l’ancienne loi ont « perdu de leur valeur depuis 1996 et ne sont pas suffisamment dissuasives pour enrayer le braconnage et le trafic d’espèces sauvages de plus en plus répandus », selon la nouvelle loi.
Aux termes du nouveau texte, quiconque chassera, agressera ou réduira à l’état de possession un spécimen protégé sera passible de la réclusion à perpétuité. La même peine pourra être aussi infligée à ceux qui vendront, achèteront ou transféreront des spécimens d’espèces sauvages protégées.
Bashir Hangi, porte-parole de l’Autorité de la faune sauvage d’Ouganda, une agence publique qui règlemente la conservation de la faune sauvage dans le pays, a déclaré à Xinhua par téléphone qu’il était optimiste quant aux capacités de la nouvelle loi à réduire le braconnage.
« Nous mettons en garde les braconniers et autres revendeurs illégaux de spécimens d’espèces sauvages. Leurs jours sont comptés. Nous espérons que la loi fera mal », a-t-il dit.
« Pour l’heure, nous attendons que le président approuve le projet de loi et le fasse publier, afin que nous puissions l’appliquer », a-t-il ajouté.
Plus tôt ce mois-ci, les autorités ont arrêté deux ressortissants vietnamiens qui avaient été retrouvés en possession d’environ 750 morceaux d’ivoire et des milliers d’écailles de pangolin en provenance de la République démocratique du Congo. F