Le Président des Chasseurs Willy Schraen revient sur sa décision et poursuit son mandat jusqu’en 2028

Il avait dit qu’il démissionnerait s’il n’était pas élu lors des élections européennes.

L’alliance Rurale n’aura remporté que 2,35% des voix, à cause d »un message, bien qu’écouté par de nombreux ruraux, rendu inaudible par un malaise politique »,

Mais comme seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et puisque ses amis chasseurs l’implorent de rester, il ne démissionne pas, pour la cause !

Voici son discours de rentrée

Nous avons mis en évidence en rouge les passages qui nous semblaient importants. Les choses sont claires…

 

LES PRIORITÉS DE WILLY SCHRAEN POUR SON MANDAT

Chères chasseresses et chers chasseurs, Chers amis, Nous voici à quelques jours des ouvertures générales qui vont s’échelonner sur plusieurs semaines. Je tiens à souhaiter, à chacun d’entre vous, une saison 2024/2025 belle et passionnée. Mais, pour que notre passion soit belle et heureuse, il y a une règle fondamentale que vous devez mettre au-dessus de toutes les autres :  la sécurité, toujours la sécurité, rien que la sécurité… pour vous-même comme pour vos collègues chasseurs, pour que nous puissions continuer sereinement à partager l’espace publique avec tous les autres usagers de la nature, comme c’est déjà le cas.Alors que la saison n’a pas encore officiellement démarré, (NDLR : il y aurait donc du braconnage, autrement dit on peut chasser officieusement ???) nous avons déjà à déplorer deux accidents mortels de chasseurs qui sont une tragédie pour les victimes, leurs proches et le monde de la chasse. Nous avons le devoir d’être irréprochable et d’une extrême fermeté vis-à-vis d’individus qui auraient un comportement inapproprié à la chasse. C’est du bon sens ! Si l’année 2024 aura été une année particulière pour beaucoup d’entre vous entre élections et jeux olympiques, vous le savez, les élections européennes avec la liste Alliance rurale n’ont pas été pour moi couronnées de succès. J’avais mis dans la balance le score de l’Alliance rurale aux élections européennes et la poursuite de mon engagement fédéral à la tête de la FNC.On dit que la victoire est toujours collective et la défaite souvent solitaire. Votre incroyable soutien collectif a fait mentir cette maxime. Le CA de la FNC qui vous représente, a d’abord fait unanimement bloc en me demandant de rester le président de la FNC malgré ma proposition de démission. Puis, durant tout l’été, j’ai pu mesurer votre soutien massif pour que je reste votre président jusqu’à la fin de mon mandat. Je vous remercie pour tous vos messages de sympathie et de confiance. Beaucoup d’entre vous n’ont pas voté pour cette liste, et vous avez été nombreux à m’en expliquer les raisons. Cette liste, bien que pleine de bonnes intentions et de motivations pour la défense de la ruralité a commis des erreurs que je reconnais bien volontiers. Dans un autre contexte, ces erreurs auraient pu malgré tout permettre à l’Alliance rurale de dépasser à minima les 3%, mais la situation politique générale en aura décidé autrement.

Après cette longue réflexion estivale, et vu les enjeux qui attendent la chasse française, j’ai décidé de rester président de la Fédération nationale des chasseurs, et du coup de terminer mon mandat jusqu’en 2028. Mais, afin que les choses soient parfaitement claires, je demanderai à mes collègues, lors de notre prochain congrès national, de se prononcer par un vote sur cette décision.

LES DÉFIS À RELEVER POUR LA CHASSE

Je tiens d’ores et déjà à être très clair, ma motivation pour défendre et promouvoir la chasse et notre monde rural est restée la même.  A l’heure donc où s’ouvre cette nouvelle saison de chasse, nous n’avons pas à rougir de ce que nous sommes. Des citoyens concernés par la sauvegarde de la biodiversité. Des citoyens engagés qui donnent de leur temps au service de la nature.  Des citoyens compétents dans l’équilibre des écosystèmes, de notre faune et de notre flore.

Malgré cette réalité, la chasse qui une activité légale se trouve trop souvent dans une position d’accusée alors qu’elle n’a jamais cessé de se réformer et de s’inscrire dans une dynamique de progrès, qu’il soit sociétal ou environnemental. Mon choix de rester à vos côtés ne se résumera pas à celui de l’attentisme ou de la défense de la citadelle assiégée, mais comme je l’ai toujours fait, à celui de se battre avec une volonté farouche de reconquête et de victoire. Oui ! la situation politique nationale est complexe, et peut être même dangereuse… non !  Nous ne resterons pas à attendre et à subir les idéologies punitives liées à la nature et aux animaux.

UN COMBAT ACHARNÉ SUR TOUS LES FRONTS

Nous savons que c’est par la science et par la connaissance que la légitimité de la chasse sera consolidée. Le premier réflexe, après un prélèvement, est de le déclarer sur votre ChassAdapt ! Déclarez de façon systématique tous vos prélèvements, il en va de de notre avenir collectif. C’est la base pour pouvoir chasser les espèces migratrices comme sédentaires. Nous avons été les premiers à créer un outils fiable et performant, ne soyons pas les derniers à l’utiliser pour l’avenir de la chasse. Contrairement à toutes les conneries que j’ai pu lire ou entendre, bien sûr que nous ne renonçons pas aux chasses traditionnelles. Elles sont une exception française qui sont directement liées à notre héritage rural et traditionnel. Leur sort actuel est purement scandaleux.

Nous sommes sur ce point directement liés à une Commission européenne qui se » fout » totalement des êtres humains et de leurs modes de vies. L’Europe politique continue d’ailleurs de vivre sa petite vie tranquille, en réélisant la présidente sortante de la Commission européenne qui a pris des engagements clairs avec les écolos pour intensifier le « Green deal » et toutes les « emmerdes » qui vont aller avec, pour nous et pour les ruraux en général ! Sans oublier ces nouvelles règles pour améliorer la bientraitance animale dans toute l’Europe. (NDLR : oui, stop à la bientraitance !)

Ces gens, je ne les considère plus comme crédibles en quoi que ce soit, y compris, lorsqu’ il y a quelques jours, ils nous ont annoncé cette volonté de réduire de façon drastique la liste des espèces migratrices chassables, ou celle d’interdire totalement le plomb dans 12 mois ! C’est de la folie ! Je serai dans quelques jours à Bruxelles pour évoquer avec les députés européens ce harcèlement psychologique contre le monde rural, et cette haine du monde cynégétique qui suinte chaque jour un peu plus de cette élite technocratique qui se cache derrière la Commission.

Le combat s’annonce rude, mais je ne lâcherai rien, mes amis ! Et, je ne lâcherai rien à l’Assemblée nationale ! J’imagine bien que certains groupes politiques hostiles à nos valeurs n’attendent que le redémarrage de l’assemblée pour venir pourrir un petit plus nos vies et nos passions. J’ai déjà écrit aux groupes politiques que je désire voir urgemment pour évoquer les sujets qui sont les nôtres ! Continuer à se résigner collectivement n’est pas acceptable pour les générations futures. Je sais que nous avons une montagne devant nous, mais il y a toujours un chemin pour la franchir. Chemin long et difficile, c’est certain, mais chemin quand même. Franchir une montagne en solitaire n’arrive qu’à la télévision. (NDLR : c’est beau !) C’est une équipe motivée, unie envers et contre tout, qui seule, peut réussir.

APPEL À LA FIERTÉ ET À L’UNITÉ DES CHASSEURS

Et dans les urgences, il y a bien sûr le dossier des dégâts de gibier ! Nous devons trouver le moyen de changer cette loi qui nous oblige à payer les dégâts de grand gibier, alors que nous sommes des bénévoles et que notre passion sert, chaque jour, l’intérêt général ! (NDLR : en baissant encore le prix du permis de chasse peut-être ?) Il y a 8 ans que je vous répète la même chose sur ce sujet, maintenant je dis stop ! Nous voulons sortir de cette impasse financière qui va détruire la chasse populaire en France. Je remercie le sénateur Burgoa d’avoir déposé une première pierre par cette proposition de loi, à nous maintenant de terminer le mur comme on dit !

Il nous faut aussi urgemment parler de police fédérale de proximité et d’une police de l’environnement mieux intégrée. Là encore des pistes s’ouvrent enfin, et il est temps ! D’ailleurs je placerai ces dossier dans une vision globale de réformes urgentes à mener pour notre chasse française. Il n’y a pas de petites chasses ou de petits chasseurs, il y a une chasse française une et indivisible, et je me battrai toujours pour que ça le reste J’ai encore un dernier point à voir avec vous, bien qu’il soit moins cynégétique, mais pourtant essentiel pour notre avenir : la propriété privée ! Mes amis, que ce soit à Paris ou à Bruxelles, je peux déjà vous dire qu’ils vont essayer ! Oui, ils vont essayer d’inscrire dans la loi ce concept qui veut que la nature soit à tout le monde ! La spoliation des territoires au nom de la nature est une grande idée kolkhozienne qui n’a jamais été autant d’actualité, mais soyez rassurés, là encore, on ne se laissera pas faire !  (NDLR : voilà, le voile se lève, la nature n’appartient qu’aux chasseurs « qui donnent de leur temps à son service »)

Le programme est dense comme vous pouvez le voir, mais vous pouvez compter sur moi ! Je suis là et bien là, et plus déterminé que jamais ! Maintenant, place à la chasse ! Je souhaite que cette nouvelle saison nous apporte des moments de bonheurs authentiques et partagés. La chasse est une richesse pour tous ceux qui la pratiquent. Elle construit notre identité rurale.

Soyez fier d’être chasseur, Soyez fier de votre passion, A chacun d’expliquer la chasse à tous ceux qui ne la connaisse pas, comme les Fédérations le font chaque jour auprès de l’opinion publique !

Avec toute mon amitié en St Hubert,Vive la chasse Vive la ruralité

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