Les océans, dans leur quasi-totalité, vont connaître un bouleversement profond de leur biodiversité si le réchauffement climatique n’est pas maîtrisé rapidement. Disparitions locales, diminutions, mouvements « biogéographiques », cette réorganisation devrait concerner un grand nombre d’espèces, selon les travaux d’une équipe internationale conduite par le CNRS et rassemblant la Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science, l’université de Plymouth (Angleterre) et le Centre scientifique de Monaco, publiés, lundi 1er juin, dans la revue Nature Climate Change.
Dans l’hypothèse d’une augmentation de 2 °C de la température mondiale – l’objectif des négociations climatiques qui culmineront avec la Conférence de Paris à la fin de l’année –, la biodiversité de l’océan superficiel (les 200 premiers mètres) diminuera dans les régions océaniques chaudes, entre les 40° parallèles nord et sud. Cette baisse pourrait avoisiner les 10 %.
En revanche, dans les régions tempérées et polaires, son augmentation sera massive. « Il s’agit de disparitions locales mais pas nécessairement d’extinction d’espèces dans les zones chaudes et, surtout, une augmentation très forte de la biodiversité dans les zones extratropicales, jusqu’à 300 % en plus dans les zones polaires », explique Grégory Beaugrand, du laboratoire d’océanologie et de géosciences du CNRS, l’un des auteurs de la publication. (…)
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