Tout ce que la Terre peut reconstituer en un an est désormais consommé en à peine huit mois.
L’événement se répète chaque année, au point qu’il pourrait passer pour un de ces « marronniers » qui servent à tromper le manque d’actualité. A tort. L’Earth Overshoot Day, qui marque le jour où le niveau de ressources renouvelables consommées sur la planète équivaut à tout ce qu’elle peut reconstituer en un an, n’est jamais le même. Surtout, ce seuil d’alerte est de plus en plus précoce. Cette année, la date fatidique est tombée sur ce jeudi 13 août. C’est six jours de moins qu’en 2014 et bien plus tôt qu’au début des années 2000, où il fallait attendre l’automne pour voir se déclencher cet indice chronologique de perte de biocapacité de la Terre, créé par le Global Footprint Network (GFN), un institut d’études international spécialisé dans le développement durable et basé à San Francisco.
« C’est une indication claire que le processus d’épuisement des ressources naturelles s’accélère », estime Mathis Wackernagel, son fondateur. Et un signal alarmant de plus lancé à la communauté internationale à quelques mois de la conférence sur le climat, COP21, qui va se tenir à Paris. Hausse des émissions de carbone et baisse de la biocapacité de la planète vont en effet de pair. L’agriculture, l’exploitation forestière, l’élevage ou encore l’urbanisation libèrent des émissions de carbone de CO2 qui ne sont plus séquestrées naturellement et s’accumulent dans l’atmosphère….
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