Le boncoin interdit le commerce d’animaux sauvages sur son site

leboncoin vient de mettre fin à la vente d’#animaux sauvages (comme ce bébé Caracal) et de #NAC (nouveaux animaux de compagnie, exotiques) sur sa plateforme. Super nouvelle, qu’il faut saluer !

Mais mon dieu ! Comment vont faire les influenceurs et autres frimeurs professionnels pour se la péter devant leurs congénères avec des « animaux-bijoux » qui sont d’abord des êtres vivants ? Comme Maître Gims récemment avec un bébé Caracal, justement, ce petit félin d’Afrique menacé et protégé ? (liens en commentaire)

Blague à part, il faut saluer cette décision qui aura pris une dizaine d’années quand même, mais on ne va pas faire les rabat-joie … Il faut aussi remercier l’ifaw (Fonds international pour la protection des animaux) qui a mené les négos avec leboncoin.

D’évidence, ces animaux exotiques et plus ou moins choupis ne proviennent pas tous du chalet du père Noël et d’élevages légaux.

En France, le trafic d’espèces sauvages prospère. Selon Interpol, le #traficd’espèces sauvages augmente de 5 à 7 % par an. Le commerce d’animaux de compagnie et de produits dérivés serait même un des plus lucratifs au monde. Il n’est pas loin du podium des trafics de drogues, de contrefaçons et d’êtres humains, pas loin du trafic d’armes !

En France, un réseau régional de (seulement) 200 inspecteurs de l’environnement est spécialisé dans sa répression, sous l’égide du Service de Police Judiciaire et Renseignement (SPJR) de l’Office français de la biodiversité, en gros les gendarmes de l’environnement. Leurs pouvoirs ont été étendus et les sanctions alourdies.

Il y a quelques années, la peine encourue par un revendeur illégal ne dépassait pas 15.000 euros d’amende et aucune peine n’était prononcée. Avec des perroquets rares comme l’Ara de Lear qui se négocient 100.000 euros et des cornes de rhinocéros qui atteignent 40.000 euros au kilo, la sanction était ridicule donc non-dissuasive.

Mais aujourd’hui, un trafiquant d’espèce sauvage risque jusqu’à 150.000 euros d’amende et 3 ans de prison, bien davantage si c’est en bande organisée.

Mais le nerf de la guerre ne réside pas QUE dans la répression. Il faudrait sensibiliser et responsabiliser les acheteurs : nos proches, nos copains, nos voisins, nos collègues qui considèrent à 99% le Vivant comme un truc utile ou inutile, emmerdant ou distrayant.

Je suggère à maître Gims, au cas où il serait en mal d’inspiration, de faire une chanson sur ce thème plus pressant que ses déboires sentimentaux par exemple.

En gros le message a faire passer est simple : arrêtons de considérer les animaux comme des objets (y compris transitionnels affectifs = des « doudous » chauds et mignons à gratouiller en regardant la téloche, de type chien ou chat classique mais aussi NAC, en mode « rigolo »).

Arrêtons d’en acheter ou d’en offrir sur des coups de tête. Au moins 100.000 animaux sont abandonnés chaque année en France selon la La Société Protectrice des Animaux (SPA).

Merci de faire passer le message !