Vous ne pouvez pas manquer Vénus à l’ouest après le coucher du Soleil, il y a des mois qu’elle n’avait pas été aussi brillante et bien placée.
Par la fenêtre d’une pièce bien orientée, en voiture, en courant ou en faisant des courses avant de rentrer dîner, vous ne pouvez pas manquer l’éclat de Vénus dans le ciel du soir. La deuxième planète en s’éloignant du Soleil atteint ce mois-ci son élongation maximale, soit la période durant laquelle son écart apparent avec le Soleil culmine à plus de 46°. Lorsque l’inclinaison de sa trajectoire dans notre ciel est favorable, comme c’est le cas en ce début d’année dans l’hémisphère Nord, son élongation extrême lui permet de se coucher près de quatre heures après l’astre du jour et d’apparaître dans un ciel bien sombre à la fin du crépuscule et en début de nuit. Vénus est une planète à peine plus petite que la Terre, enveloppée d’une épaisse atmosphère nuageuse qui réfléchit vivement l’éclat du Soleil. Dans une lunette ou un télescope avec un grossissement d’une centaine de fois, Vénus nous montre actuellement son dernier quartier. Les chants des mésanges charbonnières et les coassements des grenouilles accompagnent la symphonie lumineuse de Vénus en soirée. Si vous avez la possibilité d’admirer un ciel suffisamment préservé des excès de l’éclairage artificiel, vous pouvez pivoter vers la gauche à partir de Vénus pour repérer la constellation d’Orion vers le sud (voir la carte un peu plus loin dans ce billet)….
Le Monde 2 mars
photo : Avant la fin du crépuscule, alors que la clarté résiduelle du ciel est encore suffisante pour éclairer faiblement le paysage, l’éclat de Vénus est incroyablement plus puissant que celui des étoiles qui s‘invitent sur la voûte céleste. Cette planète surplombe l’horizon ouest d’une bonne trentaine de degrés, soit plus que la hauteur couverte sur le ciel par votre main grande ouverte et bras tendu. Vénus est facilement repérable à l’œil nu grâce à cette luminosité exceptionnelle, même en milieu urbain, et cela restera le cas jusqu’au début du mois de mai.
© Guillaume Cannat