Fondée en 1854, reconnue d’utilité publique en 1855, la Société nationale de protection de la nature a traversé 170 ans de la vie politique française, dont cinq régimes successifs et trois guerres, sans jamais dévier de sa ligne de conduite :
- la SNPN est une association scientifique non partisane consacrée à la protection de la nature,
- la SNPN inscrit ses positions et ses actions dans le cadre de la République. Elle en partage ses valeurs et principes notamment le respect de l’État de droit, de la justice, des libertés. Elle est fermement attachée à l’égalité et à la fraternité,
- la SNPN est indépendante de tous groupements de nature politique, syndicale, confessionnelle ou économique.
Le constat de notre époque est sans appel : la communauté scientifique, notamment réunie au sein de l’IPBES, est unanime à considérer que la biodiversité connait actuellement un effondrement majeur, inédit et qui s’accélère : le monde est engagé depuis près de 200 ans dans une crise écologique majeure.
Or nous sommes inquiets de l’évolution des politiques publiques françaises et européennes, qui ne sont pas à la hauteur des défis et contribuent à cliver les sociétés sur ces enjeux qui devraient au contraire rassembler les humains. Cette inquiétude s’est renforcée suite aux résultats des élections européennes du 9 juin et à la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le Président de la République.
Ainsi la Société nationale de protection de la nature estime qu’il est de sa responsabilité d’appeler l’attention des citoyens sur l’importance des élections législatives qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet 2024 car ce scrutin est crucial pour déterminer l’orientation générale et les politiques publiques françaises qui permettront la mise en œuvre d’actions efficaces et effectives en faveur de la protection de la nature, et préserveront notre capacité associative et citoyenne à agir.
Il n’est pas de notre ressort de donner une quelconque consigne de vote à nos adhérents ou à nos sympathisants, qui sont des citoyens libres et éclairés.
Nous leur suggérons d’examiner par eux-mêmes les programmes des différents partis en présence en portant leur attention sur les sujets « biodiversité » et « écologie » particulièrement en ce qui concerne la façon dont ces partis envisagent :
- d’agir contre les principales pressions que subit la nature : artificialisation, biocides, destructions d’espèces, projets d’aménagement, agriculture intensive, souffrance animale, destruction des haies, mares et forêts, pêche industrielle, surtourisme, activités minières.
- de permettre aux acteurs y compris associatifs et scientifiques de poursuivre leurs actions : respect des réglementations environnementales françaises et européennes (pollutions, études d’impact, principe « pollueur-payeur », préjudice écologique), maintien d’une police de l’environnement, garantie des libertés publiques, associatives et d’expression, considération portée à la parole des scientifiques, financements des actions en faveur de la biodiversité et des associations, prise en compte de la concertation et des consultations publiques.
Avec d’autres associations, nous estimons utile de rappeler à ceux qui sollicitent un mandat électif qu’il n’y a pas que des humains sur le territoire qu’ils souhaitent représenter et que nous attendons d’eux qu’ils prennent en charge aussi les « vivants autres qu’humains ». Nous vous invitons si vous le souhaitez à diffuser « L’appel des non-humains » aux candidats et candidates de votre circonscription.
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