Après plusieurs décennies de braconnage et de destruction de son habitat, le plus grand animal terrestre fait aujourd’hui partie de la liste des espèces menacées d’extinction, dressée par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Deux espèces d’éléphants d’Afrique rejoignent la liste rouge des 37 400 espèces menacées d’extinction partout dans le monde : les éléphants de forêt sont classés “en danger critique” tandis que les éléphants de savane se retrouvent dans la catégorie “en danger”. Selon l’organisation, le nombre des éléphants de forêt a diminué de 86 % en 31 ans, tandis que les second ont subi une perte de 60% sur les cinquante dernières années. L’année charnière de leur disparition remonte à 2008 avec une augmentation significative du braconnage et le grignotage de leur habitat par l’agriculture et d’autres activités humaines. Selon l’ONG WWF, les éléphants d’Afrique sont en effet l’une des espèces les plus braconnées au monde, avec 20 000 à 30 000 individus tués chaque année.
Des avancées dans plusieurs pays
Mais le rapport pointe aussi les nombreux efforts réalisés notamment au Gabon ou en République du Congo où des mesures drastiques de lutte contre le braconnage et de conservation de grands espaces ont permis de stabiliser voire de faire grimper le nombre d’éléphants. “Nous devons urgemment mettre fin au braconnage et s’assurer de la conservation d’un habitat suffisant pour les deux espèces d’éléphants, explique le directeur général de l’UICN Bruno Oberle dans un communiqué. Plusieurs pays africains ont montré la voie ces dernières années, montrant que nous pouvons renverser le déclin des éléphants, et nous devons travailler tous ensemble pour s’assurer que leur exemple soit suivi.”