L’empathie, un sentiment très animal

Des oiseaux sensibles au stress de leur partenaire, des rats qui sauvent leurs congénères de la noyade… La faculté de ressentir les émotions d’autrui, longtemps attribuée uniquement à l’homme, est en réalité partagée par bien des espèces.

Cet article est extrait du hors-série n°195 de Sciences et Avenir, en kiosque en novembre 2018 et en version numérique dans notre espace client.

Les poissons sont ainsi dotés d’une des formes les plus primitives de l’empathie, qui se manifeste par l’imitation et la synchronisation des comportements. Ce qui assure une protection contre les prédateurs. Un poisson ressent un danger… et c’est tout le banc qui fuit ! Une stratégie de défense également observée chez les chevaux. En cas de menace, il suffit qu’un individu détale pour que sa réaction se propage immédiatement au groupe. Ce comportement relève plus précisément de la « contagion émotionnelle » qui consiste, selon les mots du neurologue Jean Decety, professeur à l’université de Chicago (États-Unis), en un « transfert d’émotion d’un individu à l’autre ». Il permet au banc ou au troupeau d’apprendre de quelques-uns de ses membres qu’une situation est sûre ou dangereuse sans avoir à l’expérimenter directement…

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photo : Dans un couple soudé de diamants mandarins, la femelle qui détecte un stress chez son partenaire l’éprouve à son tour. En revanche, l’angoisse ressentie par un mâle étranger n’a aucune chance de l’affecter. TAMBAKO THE JAGUAR/GETTY IMAGES