Les rivières sauvages ont vu les populations de poissons, d’amphibiens et de reptiles chuter de 83% en un peu plus de 40 ans.
Les écosystèmes d’eau douce se dégradent effroyablement depuis 1970… et les populations de poissons s’effondrent. C’est un des constats mis en avant par l’«Indice planète vivante» publié cette semaine par le WWF, et dont on a surtout retenu un autre chiffre très alarmant : la baisse de 60% des vertébrés sauvages de la planète.
Ce rapport qui mesure l’évolution de la biodiversité entre 1970 et 2014 pointe que sur 880 espèces de mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons observées, les populations ont dégringolé de 83%. Soit 4% par an en moyenne. Les zones tropicales sont celles où le déclin a été le plus marqué, notamment l’Amérique centrale et du Sud où on atteint une baisse de 94%. Des chiffres qui donnent le tournis.
Parmi les raisons avancées par les experts qui ont rédigé le rapport apparaissent la modification et la destruction de l’habitat, les espèces envahissantes, la surpêche, la pollution – notamment plastique – mais aussi les maladies et le dérèglement climatique. Des menaces qui se combinent souvent, entraînant une déclin de la biodiversité.
Plus de 120 000 espèces connues
Lacs, rivières ou zones humides, les écosystèmes d’eau douce, trop peu protégés, couvrent moins de 1% de la planète. Pourtant, ils fournissent un habitat à plus de 120 000 espèces connues : poissons, mollusques, reptiles, insectes, plantes et autres mammifères. On parle là de plus de 10% des animaux connus et environ un tiers des vertébrés…
Voir Libération du 1er novembre : ici