Chaque été, des citoyens et des collectivités territoriales se félicitent de la mise en place de nichoirs pour les chauves-souris. Si c’est une excellente initiative pour préserver les chiroptères dont les populations régressent, ce n’est pour autant pas un moyen efficace de lutter contre la prolifération des moustiques contrairement à ce que l’on lit ou entend fréquemment.
Il existe près de 1 400 espèces connues de chauves-souris à travers le monde dont 34 en France où elles représentent un tiers des espèces de mammifères terrestres en France. Comme de nombreux animaux, les chauves-souris jouent un rôle écologique essentiel et sont de véritables indicateurs de la bonne santé d’un écosystème.
En France, toutes les chauves-souris sont protégées suite à la loi de protection de la nature de 1976 : il est strictement interdit de les détruire, de les transporter ou de les commercialiser, ainsi que de détruire ou détériorer leurs habitats. Cependant, selon la dernière évaluation de la Liste rouge des mammifères menacés en France métropolitaine « sur les 34 espèces de chauves-souris présentes en France, 8 sont aujourd’hui menacées et 8 autres quasi menacées, contre 4 et 7 respectivement lors de la précédente évaluation. Cette évolution traduit en partie l’amélioration des connaissances sur ces espèces. Mais pour beaucoup, l’aggravation est causée par la disparition des habitats qu’elles affectionnent, du fait de l’isolation et de la rénovation des bâtiments et de l’exploitation forestière réduisant l’abondance des vieux arbres. Dans d’autres cas, le développement du secteur éolien est en cause, touchant particulièrement les espèces migratrices, victimes notamment de collisions avec les pales. »…
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photo : Anopheles gambiae Crédit : Jim Gathany / US CDC / Pixnio – Licence : CC0
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