La cuisson des aliments a joué un rôle majeur dans notre évolution. Permettant une meilleure assimilation, elle a façonné notre appareil digestif et contribué à l’émergence d’un cerveau de grande taille -gourmand en énergie- dans notre lignée. Mais est-ce le feu qui a fait de nous des cuisiniers hors pair ou étions-nous prédisposés ?
Deux chercheurs de l’université d’Harvard (Angleterre) ont investigué la question en étudiant nos plus proches cousins, les chimpanzés (Pan troglodytes). Felix Warneken et Alexandra G. Rosati ont mené 8 expériences avec les résidents du sanctuaire pour chimpanzés de Tchimpounga, en République du Congo permettant de tester différents paramètres (voir le détail des expériences en bas d’article).
Parmi eux: l’appétence des animaux pour le cuit, leur volonté de cuire les aliments et leur capacité à anticiper la cuisson par l’apprentissage de la patience (ne pas manger la nourriture immédiatement) et le transport d’aliments. Des qualités nécessaires pour pouvoir cuisiner.