Les modèles du climat continuent à s’améliorer. Mais la tendance qu’ils font apparaitre inquiète les scientifiques : le réchauffement en cas de doublement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère serait plus important qu’on ne le prévoyait jusqu’à récemment.
L’auteur de cet article, Michel Damian, est professeur émérite à l’Université de Grenoble-Alpes (laboratoire Gael).
En 1896, le chimiste suédois Svante Arrhenius estimait qu’un doublement de la teneur de l’atmosphère en CO2 accroîtrait les températures de l’ordre de 5-6 °C selon les latitudes. Cette hypothèse du doublement du CO2 (d’ici 3.000 ans pour Arrhenius, au rythme de son temps) est devenue le fil conducteur des recherches sur l’évolution du climat et sa modélisation.
Dans les cinq rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publiés respectivement en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2013, les fourchettes des prévisions à l’horizon 2100 ont évolué comme suit, toujours sous l’hypothèse du doublement de la teneur de l’atmosphère en CO2 par rapport à la période préindustrielle : 2-5 °C ; 1-3,5 °C ; 1,4-5,8 °C ; 1,1-6,4 °C et 1,5-4,8 °C….
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