La LPO communique :
Aujourd’hui, le Parlement européen a choisi la nature plutôt que les pesticides : en votant NON à une résolution de deux membres du Comité AGRI, le Parlement européen a soutenu la proposition [1] de la Commission européenne d’interdire l’utilisation de pesticides dans les surfaces d’intérêt écologique (SIE)[2].
Les SIE ont été introduites dans la Politique agricole commune (PAC) en 2013. Tout agriculteur de l’Union européenne qui demande un paiement direct de la PAC et possède plus de 15 hectares de terres arables* est tenu d’avoir 5% de ses terres arables pour sauvegarder et améliorer la biodiversité dans sa ferme.
Cependant, les études IEEP [3] montrent que les mesures des SIE n’ont pas permis de protéger la biodiversité dans les fermes, en partie à cause de l’utilisation de pesticides dans ces zones.
La reconnaissance par le Parlement européen de la proposition de la Commission donne raison au fonctionnement attendu à l’égard des SIE.
L’agriculture intensive et l’abandon continu des terres agricoles précieuses, soutenues directement et indirectement par différentes mesures de la PAC, entraînent la destruction de l’environnement, éliminent la vie sauvage, aggravent les dérèglements climatiques et nuisent à la santé publique. Plus de 250 000 Européens ont participé à la consultation publique de la Commission européenne appelant à une réforme radicale de la PAC à travers la campagne Living Land [4].
Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « Aujourd’hui, une grande majorité du Parlement européen a choisi une PAC plus verte. Ce vote montre que les députés écoutent les citoyens : plus des trois quarts des personnes qui ont participé à la consultation publique sur la PAC ont en effet demandé une politique respectueuse de la biodiversité et de la santé humaine ».
Grâce à cette large majorité, le Parlement européen montre que l’avenir de la PAC ne devrait pas être décidé uniquement par le comité AGRI, mais bien par l’ensemble du Parlement européen. Nous espérons que cela se poursuivra dans le futur. »