Nous apprenons avec tristesse le décès de Gérard Sournia, grand défenseur de l’environnement en général et des éléphants en particulier.
Voici un mot de Roger Cans, ancien journaliste au Monde et membre des JNE, qui l’a bien connu et a préfacé son livre de souvenirs « Bouts de piste » sorti l’an dernier :
« Né le 9 juillet 1946 à Saint-Ferriol (Aude), Gérard Sournia découvre l’Afrique lorsque son père est nommé à l’Office des eaux et forêts en Algérie. Géographe de formation, il est affecté en 1973 à la DATAR de Côte d’Ivoire. Avec sa petite famille, dont un fils et une fille, il y passe sept ans. Outre l’aménagement du territoire, sa mission officielle, il s’occupe surtout de protection de l’environnement, avec une passion pour la gestion des parcs et réserves du pays.
Durant les deux années suivantes, il sillonne l’Afrique pour publier des atlas avec le groupe Jeune Afrique. Nommé délégué régional de l’UICN pour l’Afrique de l’ouest, il est affecté à Dakar en 1985. Il est ensuite chargé par l’UICN et le gouvernement français (Michel Rocard et son ministre de l’environnement Brice Lalonde) de conduire les négociations qui vont aboutir à l’interdiction du commerce de l’ivoire en 1989. Il soutient donc le mouvement Génération Ecologie créé par Brice Lalonde en 1990. A cinquante ans, il soutient une thèse qui fait de lui un docteur en géographie tropicale.
Il est ensuite nommé conseiller de Charles Josselin, ministre de la coopération et de la francophonie dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il occupera enfin un poste à Mayotte, puis au conseil régional de l’Ile-de-France.
En 1998, il publie « Les aires protégées d’Afrique francophone » et « Des éléphants , des hommes et de l’ivoire » en 2000. Son dernier ouvrage, Bouts de piste, avec encore des éléphants en couverture, est sorti l’an dernier, quelques mois avant sa mort. »
Lisez ici l’article qui lui est consacré sur le site de la nouvelle République