Dans l’archipel du Pacifique, l’essentiel des oiseaux autochtones a disparu. Ce sont désormais les nouvelles espèces introduites qui dispersent les plantes, tant bien que mal.
Cette fois, le terrain choisi est Hawaï. Situé à 3 800 km de la Californie, au cœur du Pacifique, « l’archipel présente une longue histoire d’extinctions et d’invasions d’espèces biologiques », rappelle l’écologue brésilien Jeferson Vizentin-Bugoni, premier signataire de l’article, chercheur à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign (UIUC). Les premiers Polynésiens débarqués sur l’île d’Oahu, il y a 1 500 à 2 000 ans, s’en sont immédiatement pris aux gros oiseaux coureurs, qu’ils ont largement éliminés. Le mouvement s’est amplifié avec l’arrivée des populations européennes, dans le sillage de James Cook (1778). Les chats et les rats ont fait un carnage chez les oiseaux tandis que cochons et chèvres s’attaquaient aux plantes. Le développement du tourisme de masse et son lot de pathogènes ont achevé le travail. Au total, 77 espèces ou sous-espèces d’oiseaux auraient disparu à Hawaï (15 % des extinctions mondiales), dont la totalité des espèces frugivores, et plus d’une centaine d’espèces de plantes….. Suite dans Le Monde
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: Introduit à Hawaï, le Zosterops du Japon se nourrit essentiellement de plantes elles-mêmes invasives. Jef Vizentin-Bugoni