AFP : Les nids de guêpes semblent proliférer depuis plusieurs mois. 2020 est-elle l’année de la guêpe ?

Éric Darrouzet : A ma connaissance, nous ne disposons d’aucune donnée scientifique sur les guêpes qui sont des insectes peu étudiés. Mais il peut y avoir des années avec et des années sans, selon les conditions climatiques. L’année dernière, l’hiver rigoureux et une sécheresse relativement longue avaient sérieusement impacté les guêpes et les frelons européens.

Il est possible aussi qu’il y ait, localement, des variations de population. La guêpe est une prédatrice : elle chasse les insectes pour nourrir ses larves en développement. Elle se déplace pour aller chercher la nourriture là où elle se trouve.

S’il y a moins de ressources nutritives disponibles en milieu naturel, elle va chercher ailleurs, par exemple au niveau des ruchers ou dans les zones périurbaines et urbaines où nos jardins, nos parc sont entretenus sans pesticides. Du coup, les gens y croisent plus de guêpes. Mais je ne vois pas pourquoi les populations exploseraient….

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