Contrairement à la désinformation ambiante et la communication rassurante du lobby de l’industrie agroalimentaire, l’usage des pesticides ne faiblit pas et leur toxicité a même considérablement augmenté. Explications.
Nous avons tendance à croire que l’usage des pesticides diminue depuis les années 1960 et pourtant ce n’est pas le cas au niveau mondial et même au niveau de la France qui a battu des records d’utilisation de pesticides.
Nous avons également tendance à penser que les substances actives utilisées actuellement dans les pesticides sont moins nocives et problématiques pour l’environnement, mais là aussi, ce n’est pas le cas comme le montre une nouvelle étude analysant 25 ans d’utilisation de pesticides et publiée dans Science début avril 2021.
Celle-ci montre, qu’en 25 ans (1992-2016), la toxicité des pesticides couramment utilisés, a considérablement augmenté pour les espèces non ciblées comme les invertébrés notamment aquatiques et les pollinisateurs.
Ceci s’explique par l’utilisation généralisée de pesticides pyréthrinoïdes et néonicotinoïdes hautement toxiques.
En France, la loi du 14 décembre 2020 autorise de nouveau l’utilisation de néonicotinoïdes pour les betteraves sucrières, notamment utilisées pour produire des agrocarburants…
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Les conséquences potentielles des pesticides sont souvent perçues en fonction des taux d’utilisation (par exemple, kilogrammes par hectare) ou des quantités totales utilisées (par exemple, kilogrammes par an). Cependant, d’un point de vue environnemental, ces mesures basées sur le poids ne tiennent souvent pas compte de la toxicité spécifique des pesticides appliqués, qui peut varier sur plusieurs ordres de grandeur.
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photo : ©jbdumond2021