Tout ce que l’homme jette dans l’océan n’est pas automatiquement nocif pour l’environnement. Les récifs artificiels, par exemple, permettent de protéger et de restaurer les écosystèmes marins. Immergées volontairement, ces structures repeuplent les fonds océaniques avec une grande efficacité. En effet, elles sont rapidement colonisées par des micro-organismes et du phytoplancton qui attirent eux-mêmes toute la vie marine. Ces récifs font également la joie des plongeurs qui ont l’opportunité de circuler dans un paysage marin façonné par l’homme et où la biodiversité est luxuriante.
Un dispositif qui évolue
Cette technique est ancestrale puisqu’elle a été utilisée dès le Moyen-Âge par les pêcheurs japonais. En immergeant des restes d’épaves ou des morceaux de bois, ils obtenaient plus de prises aux alentours des zones de rejet. S’ils ne sont pas destinés à la pêche, les récifs artificiels ont généralement un impact positif sur l’environnement. Tout dépend des matériaux utilisés. Dans les années 1970, des pays ont déchargé des carcasses de voitures et des pneus et les conséquences environnementales ont été désastreuses. Des projets sont en cours pour extraire ces structures délétères et dépolluer ainsi les fonds marins.
Stables et propres, les pièces de béton sont aujourd’hui privilégiées. Leurs formes et leur disposition influent sur l’efficacité du dispositif et sur les espèces de poisson attirées. Avec 20 millions de m3, le Japon est le pays qui a immergé le plus de récifs artificiels.
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