Les vers de terre jouent un rôle extrêmement important dans l’écosystème. Ils modifient discrètement les sols, les stabilisant et ils permettent la décomposition d’éléments organiques contribuant ainsi au cycle des nutriments. Ces colonies présentent dans le monde entier pourraient être affaiblies par le changement climatique. C’est que qu’a tenté d’évaluer un nouveau rapport publié le 24 octobre 2019 dans la prestigieuse revue Science.
Une étude à grande échelle sur les vers de terre
Les vers de terre contribuent largement au bon fonctionnement des écosystèmes qu’ils fréquentent. Il est donc logique que leur perte puisse causer des réactions en chaîne. Et pourtant, les chercheurs ne savent pas encore lesquelles car ils leur manquent des données concernant la diversité ou encore la distribution des lombrics. Pour pallier ce manque, 141 chercheurs de 35 pays différents, dont la France, ont compilé une énorme base de données leur permettant de cartographier la présence de ces animaux. Les données récoltées provenaient de 7.000 sites de 57 pays à travers le monde entier.
La distribution des vers de terre est sensible au climat
Cette vue d’ensemble a permis aux scientifiques de faire plusieurs constats : des variables climatiques, notamment les précipitations et la température, sont des indices permettant de prédire la diversité des vers de terre sur une échelle mondiale. En outre, ces derniers sont plus abondants et variés sous des latitudes moyennes. Toutes ces données montrent que la distribution des vers de terre est très sensible au climat. Mais les conséquences du changement climatique restent encore floues. De prochaines études pourront sans doute révéler plus d’informations : quelles conséquences pour les écosystèmes ? Quelles sont les menaces exactes qui pèsent sur les lombrics ?
Source : Sciences et Avenir