En Ariège, après une année des plus meurtrières pour les troupeaux, les autorités lâchent du lest face aux éleveurs en colère. Pour ou contre le plantigrade, tous s’interrogent : comment imaginer une cohabitation ?
Cet automne, sur le pâturage du Sénard, l’herbe est encore imprégnée d’une odeur de charogne. Les rapaces n’ont pas fini le travail et les carcasses pourrissent toujours, stigmates de la nuit du 25 au 26 juin, à 2 200 mètres d’altitude en Ariège, aux confins des Pyrénées. Une attaque d’ours, 260 brebis mortes dans un «dérochement». On imagine des obstacles de pierres mais cette étendue herbeuse en est dépourvue. Et ce ravin à pic est une pente que les bêtes ont l’habitude d’emprunter. Dans un mouvement de panique, poursuivies par l’ours, elles ont chuté dans un sentier étroit, asphyxiées, écrasées les unes contre les autres. Le lendemain, les éleveurs et les pouvoirs publics se retrouvent sur l’estive (la version pyrénéenne de l’alpage). (…)
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